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Les Compagnons du 8 Novembre 1942

Les Compagnons du 8 Novembre 1942

Actes de Résistance – Mémoire et Recherches

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Cercle de lecture samedi 16 décembre 2017 à Paris

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Cercle de lecture samedi 16 décembre 2017 à Paris

Posted on 9 février 20186 janvier 2019 by admin

Les Compagnons du 8 Novembre 1942

Actes de Résistance – Mémoire et Recherche

Compte rendu
Cercle de lecture 

du samedi 16 décembre 2017 

chez Liliane Temime-Girard 

 

Présents : Richard Bénatouil, Léone Jaffin, Francine Conchondon, Evelyn Mesquida, Liliane Temime-Girard, Jean-Pierre Bénisti (sur skype), et Nicole Cohen-Addad 

Après présentation des participants d’horizons très variés autour d’un délicieux kouglof et d’une “Stollen” brioche allemande au massepain, nous avons abordé les sujets suivants : 

Présentation par Nicole Cohen-Addad du livre La vie politique à Alger de 1940 à 1944 , d’Yves-Maxime Danan, éd. R. Pichon et R. Durand-Auzias, 1963 : 

Ce livre est bien structuré et détaillé. Pour les faits, l’auteur s’appuie sur des informations de témoins solides et d’acteurs de premier plan. Développant tout d’abord l’épanouissement du totalitarisme à Alger, “capitale de l’Afrique vichyste”, il a ensuite décrit le putsch du 8 novembre 1942 et ses conséquences politiques, et enfin la “restauration de la démocratie à Alger, capitale de la France combattante”. Nous avons abordé les deux premières sections. L’auteur décrit la vie politique officielle du régime de Vichy, ses détenteurs locaux, le consensus local; la vie politique clandestine, des conspirations infructueuses d’officiers, de réseaux de propagande, d’une conspiration décisive dont il décrit la naissance, l’unification, les contacts avec les Américains, le ralliement de Giraud, le développement de l’organisation de la résistance à Alger, des tractations d’Alger et de Cherchell, les derniers accord, les premières déceptions. Le putsch est ensuite décrit en détail : l’organisation, l’action, sa signification, son succès à Alger, les évènements à Oran et le putsch manqué au Maroc; les transformations militaires provoquées par le putsch, telles le vichyste sous protectorat américain, l’extension du refus du pouvoir sous Darlan, le triomphe du refus du pouvoir sous Giraud. 

Liliane Temime-Girard nous a ensuite “ fait voyager ” à Tipasa avec Albert Camus et nous a transmis ses notes sur Noces à Tipasa d’Albert Camus, éd. Gallimard, collection Folio, 1959 

Noces à Tipasa (première publication 1936) 

Dans “Noces à Tipasa” Camus évoque en un style singulier d’une grande poésie une journée de printemps parmi les célèbres ruines d’une ancienne nécropole gréco-romaine et d’une basilique chrétienne, tout près de Cherchell, au bord de la Méditerranée. 

Camus veut nous faire revivre l’enchantement ressenti au cours de ses promenades dans ce site exceptionnel Du passé gréco-romain il ne retient rien d’autre que la présence des Dieux qui parlent “dans le soleil”. ll célèbre avec ferveur et poésie les “noces” des ruines et du printemps sous un soleil brûlant avec sa lumière à gros bouillons et sa chaleur suffocante. Les ruines sont redevenues “pierres” et retournées dans la nature. 

Ce qu’il exprime avec un lyrisme joyeux ce sont surtout les perceptions, tous sens en éveil, et les sentiments qui font du moment présent, de sa présence aimante en ces lieux, un moment de bonheur étonnamment parfait. 

Vue, odorat, ,ouïe, toucher, goût, tous ses sens sont conviés pour percevoir, dans ses moindres aspects, la nature qui l’entoure et dans laquelle il baigne de tout son corps et de tout son coeur . En connaisseur de la flore locale, il nomme avec ravissement toutes les plantes qui envahissent ces lieux. 

Il se sent empli d’une joie tranquille avec la bonne conscience d’avoir fait son métier d’homme, d’avoir connu la joie du devoir accompli : celui d’avoir reçu en révélation la beauté de la nature et d’avoir su communier avec elle en ce lieu privilégié. 

A ce bien-être nourri de sensations physiques s’ajoute une révélation, le sentiment d’appartenance totale à ce coin de terre, et aussi l’intuition puissante qu’il accomplit son devoir d‘homme en étant là, témoin fusionnel de ces lieux qui l’accueillent en fils. 

Nous avons ensuite partagé quelques impressions et photos du voyage en Algérie que certains d’entre nous ont effectué du 2 au 10 novembre dernier, à Alger, Tipasa, et Cherchell où nous avons retrouvé la villa de Jacques Tessier, ou plutôt les murs en ruine de cette villa, dans laquelle avait eu lieu la réunion secrète avec les Américains et les Anglais quelques 2 semaines avant le débarquement. Là, nous avons pu aussi voir le trou de la fameuse “cave” dans laquelle s’étaient réfugiés le général Clark et autres lors d’une alerte. Nous avons parcouru les rues d’Alger à la recherche des maisons où nous avons vécu et grandi. Certains bâtiments sont rénovés de l’extérieur. Les appartements sont en relativement bon état tandis que les cages d’escalier sont souvent en piteux état. 

Nous avons aussi repéré les lieux témoins des évènements du 8 novembre 1942, tels que Fort L’Empereur, la grande poste, la salle Géo Gras, le 19ème corps d’armée, le 26 de la rue Michelet, le palais d’été. Sur les traces de Camus nous avons retrouvé son appartement, son école ainsi que l’emplacement des Vraies Richesses (d’Edmond Charlot) qui est encore une librairie. 

Le jour du 8 novembre nous avons déposé une gerbe au nom des Compagnons au cimetière privé de Dely Brahim, dans la section des soldats britanniques. 

Nous avons été bien accueillis par les Algériens. Un bémol, il y bien eu une conférence à Alger le jour du 8 novembre avec un britannique, un américain et un algérien à l’Institut national d’études de stratégie globale. L’ambassade de France leur avait proposé un historien français. L’institut a refusé. Et nous-mêmes n’avons pas été autorisés à y assister. 

Néanmoins ce voyage a été vraiment réussi et nous nous sommes sentis en sécurité à tous moments. Nous comptons y retourner. Nous avons un projet de journée d’études à Oran pour début mai. 

Nicole Cohen-Addad et Liliane Temime-Girard 

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Colloque international dimanche 12 et lundi 13 novembre 2017 à Paris
Oran dans l’action, 8 Novembre 1942
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