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Les Compagnons du 8 Novembre 1942

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Actes de Résistance – Mémoire et Recherches

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Cercle de lecture mardi 21 mars 2017 à Paris

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Cercle de lecture mardi 21 mars 2017 à Paris

Posted on 9 février 201820 janvier 2019 by admin

Compte rendu 

Cercle de lecture du 21 mars 2017

Présents : Andrée Bachoud-Tibika, Corinne Bensimon, Francine Conchondon, Marc Vimont, Liliane Temime-Girard, Nicole Cohen-Addad, et sur skype : Maurice Ananou et Jean-Pierre Bénisti

Le 8 Novembre 1942 dans les livres scolaires 

Présentation : Liliane Temime-Girard

Ce qui frappe aujourd’hui, lorsqu’on examine la place occupée dans la mémoire collective par le débarquement allié en Afrique du Nord pendant la Seconde Guerre Mondiale, c’est sa méconnaissance ou sa faible résonance. On ne retient généralement du rôle joué par les alliés que le débarquement de 1944 en Normandie qui a engagé le déroulement de la victoire finale. 

A cela plusieurs raisons : la plus visible est qu’on peut visiter les lieux de mémoire des côtes normandes, très bien entretenues et de renommée internationale alors que les 3 pays d’Afrique du Nord devenus indépendants n’incitent pas aux visites commémoratives du premier débarquement. 

Mais on pourra analyser d’autres causes à cette méconnaissance. Etudions l’une d’elles:
La représentation de cet événement dans les livres scolaires. 

Ce sont les programmes officiels élaborés par le ministère de l’Education nationale qui dictent les contenus et les méthodes auxquels devront se conformer professeurs et auteurs de livres scolaires. Or on constate que les faits historiques ne peuvent être enseignés de façon objective et impartiale, dans la mesure où ils sont sous l’emprise de l’idéologie propre à chaque époque. 

Ainsi, dans les années 60 à 70, les manuels scolaires tendent à minorer ou même à passer sous silence la politique de collaboration de Vichy (de nombreuses familles de collaborateurs étant présentes sur le sol français) et insistent sur le rôle éminent joué par la Résistance française – sans toutefois s’appesantir sur l’horreur des camps de la mort, de ces génocides programmés et exécutés de façon scientifique , que les manuels scolaires récents à l’instigation des nouveaux programmes présenteron sans ambiguïté, reprenant l’expression évocatrice de massacres : ”guerre d’anéantissement“. 

Il s’agit de souligner l’action de résistance exécutée par le général de Gaulle et à juste titre toutes celles des Résistants en métropole afin d’alimenter le sentiment de fierté nationale.
En revanche la contribution des forces alliées pour la victoire sur l’Axe n’avait pas été mise en valeur dans les manuels scolaires et en particulier l’épisode du débarquement en Afrique du Nord rarement mentionné, comme si l’on évitait d’attribuer trop d’importance aux aides extraterritoriales qui ont pourtant été déterminantes pour la victoire finale. Quant à la Résistance menée en Afrique du

Nord qui a permis le débarquement des Alliés, et qui a été nommée “opération Torch, elle est pratiquement invisible.
Depuis 2012, les programmes et les méthodes ont changé, à l’instigation en partie des “nouveaux historiens”. 

On enseigne la Seconde Guerre Mondiale en 3ème et en 1ère, de façon synthétique et thématique, au détriment d’une succession chronologique des faits. Les nouveaux programmes de lycée (voies générales) conseillent de focaliser l’attention des élèves sur des moments historiques spécifiques, avec effet ”zoom” sur des documents significatifs tels que fragments de discours, slogans, photos, publicités, au risque de brouiller la trame chronologique. 

Examinons un manuel scolaire utilisé cette année au lycée Janson de Sailly : il s’agit du manuel d’Histoire et Géographie en 3ème, programme de 2012 (Nathan). Quatorze pages sont consacrées à la 2ème guerre mondiale. 

p 72 : les régimes totalitaires dans les années 30
Mise en regard des 2 systèmes URSS/Allemagne     Staline/Hitler
Documents iconographiques : Autodafé à Berlin ( 20000 livres brûlés de juifs, communistes, pacifistes, étrangers) 

p.76 : la Seconde Guerre Mondiale, “une guerre d’anéantissement”
une photo grand format sur l’arrivée des déportés à Auschwitz
en regard, une frise chronologique à commenter, aucune mention du 8 novembre 42 

p 78 3 cartes fléchées qui illustrent les progressions spatio-temporelles et les affrontements entre l’Axe et les Alliés, incluant les côtes d’Afrique du Nord 

P.80-84 : 3 sujets , la bataille de Stalingrad, la guerre du Pacifique, le génocide des juifs et des tziganes en Europe 

Si la faible représentation de l’opération Torch dans les manuels scolaires se justifie par les raisons pédagogiques esquissées ici, il nous incombe d’en restituer la mémoire et d’en souligner l’importance historique. 

Revue des manuels scolaires de 3ème et de 1ère chez Gibert Joseph (mars 2017) 

Présentation : Nicole Cohen-Addad

Années de publication : 2011-2016 

1ère : 37 manuels
3ème : 36 manuels, dont un manuel Antilles/Guyane 

Parmi ceux-ci 29 ne mentionnent ni textuelle ni cartographique sur le 8 Novembre 1942 

Exemples illustrés ci-dessous (voir Images en pièce jointes) :
Une phrase : classe de 1ère, sous la direction de Jean-Michel Lambin. Image No 1 Une “barre de chronologie avec mention” : classe de 1ère, sous la direction de Marianne Le Bris. Image No 2 

Une “barre de chronologie sans mention” : classe de 3ème, éditions Hatier. Image No 3
La résistance française (mentionnée en métropole seulement) : classe de 1ère, sous la direction de Bourel/Chevallier/Ciattoni/Rigou. Image No 4 

Une carte mondiale avec mention : classe de 3ème, éditions Magnard. Image No 5 Une carte sans mention : classe de 3ème, sous la direction de Christine Dalbert et Danielle Le Prado-Madaule. Image No 6
Un texte sur les Antilles pendant la seconde guerre mondiale avec information sur la présence de camps d’internement et de déplacement de population (5000 personnes) vers les îles anglaises alentour : classe de “Collège”, éditions Hatier international. Image No 7 

Les Européens d’Afrique du Nord dans les armées de la libération française, par Frédéric Harymbat (L’Harmattan) 

Présentation: Marc Vimont

F. Harymbat, universitaire, agrégé d’histoire, a reçu pour ce travail le prix des Cercles Algérianistes.

Son ouvrage retrace l’histoire politique et militaire de l’Afrique du Nord entre 1942 et 1945. C’est une oeuvre dense, nourrie de témoignages oraux ou écrits sur le vécu de la guerre du côté civil et militaire, d’extraits d’entretiens avec des résistants, des anciens combattants, d’extraits d’ouvrages d’officiers généraux et de personnalités politiques.
Parmi les sources d’information auxquelles l’auteur indique avoir eu recours figure en bonne place le fonds d’archives du Service Historique de la
Défense (SHD) de Vincennes. Grâce à la richesse des archives militaires disponibles, il a pu reconstituer comment la France est parvenue à se doter d’un nouvel outil militaire, apte à répondre aux exigences d’une guerre moderne.

Harymbat décrit et analyse un épisode de nature à intéresser particulièrement les membres de notre association, à savoir les dissensions politiques et les affrontements qui suivront en Algérie et au Maroc, entre d’une part les forces soumises à l’autorité de Vichy et d’autre part ceux qui voulaient se rallier sans délai aux Alliés débarqués le 8 novembre 1942. Les rivalités entre partisans du général de Gaulle et partisans du général Giraud, entre Forces Françaises Libres et armée d’Afrique sont expliquées sous leurs différents aspects avec un souci constant d’objectivité. 

La population européenne d’Afrique du Nord, quelle que fût son origine était habitée par un fort sentiment patriotique. Elle considérait que répondre à la mobilisation était un devoir auquel elle ne pouvait se soustraire. C’est l’Algérie qui fournit le contingent le plus élevé avec 120.000 hommes , vient ensuite le Maroc 41.000 hommes, et enfin la Tunisie avec 15.500 recrues, tous ayant le libre choix de leur affectation . 

Cette armée, équipée d’un matériel moderne fourni par les Américains, reprendra le combat contre les forces de l’Axe, d’abord dans la péninsule italienne, (Cassino,Garigliano, Rome), puis sur le territoire national (débarquement de Provence) et enfin sur le sol de l’Allemagne même. Des combats en première ligne où les troupes coloniales et l’armée d’Afrique vont payer un lourd tribut du sang. Le courage dont ils ont fait preuve, les sacrifices exceptionnels qu’ils ont consentis, les anciens combattants d’AFN reprochent à la France de n’en avoir pas pris la juste mesure. Ils ressentent comme une marque d’ingratitude la méconnaissance de notre histoire officielle en ce qui concerne le rôle majeur qu’ils ont joué entre 1942 et 1945 dans les combats de la Libération.

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Conférence mardi 14 février 2017 à l’Institut de recherche Ben Zvi de Jérusalem
Conférence samedi 8 avril 2017 à Paris
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